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Ouvrir la voie de la mobilité durable

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Matériaux de la voie : une ressource durable à valoriser

sujet Publié le 24/11/2020 mis à jour le 01/09/2023

Mieux consommer, mieux produire, sont des pratiques essentielles que SNCF Réseau inscrit au cœur de sa production. En valorisant l'immense gisement de matières issues des voies ferrées, le gestionnaire d’infrastructure conjugue ses engagements responsables et sa recherche d’efficacité économique.

Nos actions en faveur de l'économie circulaire

Les opérations de maintenance et de modernisation des lignes ferroviaires génèrent des quantités importantes de matériaux extraits des voies. Les enjeux de réemploi et de recyclage associés à ces « produits de dépose » sont considérables. C'est pourquoi SNCF Réseau est engagé, depuis 2018, dans une stratégie ambitieuse d’économie circulaire afin de passer d’une gestion des déchets à la gestion d’un capital matière. Un défi de taille !

 

 

 

À chaque composant sa filière 

Ballast, traverses, rails, caténaires... Chaque année, 2,6 millions de tonnes de matières sont déposées du réseau ferré lors des travaux de maintenance ou de renouvellement des voies. Un capital matière auquel SNCF Réseau redonne vie dans une logique d'économie circulaire, qui favorise la collecte, le tri, le réemploi, la réutilisation, et le recyclage des composants usagés. 

 

La valorisation sous toutes ses formes

  • Le recyclage est une opération par laquelle des déchets sont retraités en substances, matières ou produits conformément ou non à leur fonction initiale. Exemple : la refonte des rails en aciérie.  
  • La réutilisation désigne l'utilisation d'un bien passé par le statut de déchet, en détournant éventuellement son usage initial. Exemple : le recours au ballast et aux traverses béton concassées pour réaliser des sous-couches routières. 
  • Dans le cas du réemploi, les substances, matières ou produits sont utilisés pour un usage identique à celui pour lequel ils avaient été conçus. Exemple : la remise en voie directe des rails et du ballast.

Selon leur nature, les produits issus des chantiers de maintenance ou de renouvellement du réseau font l'objet d'un traitement particulier, dans la recherche de l'équilibre optimal entre performance environnementale et économique. 

  • Le ballast est le premier produit de dépose de SNCF Réseau. Son intégration dans de nouveaux cycles de vie doit aboutir à éviter 400 000 tonnes d'extraction de granulats d'ici à 2022. Déjà bien réemployé sur les lignes principales et secondaires, des études sont en cours afin de déterminer les opportunités de réemploi sur les lignes à grande vitesse.
  • Les rails du réseau constituent une matière secondaire de qualité dans la mesure où ils sont composés d'acier pur. Avec 150 000 tonnes déposées chaque année, ils représentent 1 % des métaux non ferreux revalorisés en France. 
  • La réglementation applicable au bois traité à la créosote oblige l'entreprise à valoriser énergétiquement les traverses en bois (lien hypertexte vers la vidéo sur les traverses en bois en fin de vie. Ces dernières bénéficient d'un avantage compétitif du fait de leur pouvoir calorifique supérieur à d'autres déchets combustibles. Le réemploi des traverses bois est également autorisé sur le réseau ferré : celles-ci sont alors reposées sur les voies de service ou les petites lignes.
  • Une fois son cycle de vie achevé, la traverse béton constitue un excellent matériau pour le bâtiment, la sous-couche routière ou les infrastructures d'assainissement.
  • Les câbles installés le long de la voie tirent leur potentiel de réutilisation du cuivre qu'ils contiennent. 
       

Assurer la maîtrise industrielle de la chaîne logistique

Pour organiser le transfert des composants usagés du milieu ferroviaire aux filières de valorisation internes ou externes, SNCF Réseau a créé un Guichet unique des produits de dépose. Celui-ci collabore avec les équipes ingénierie de l’entreprise et celles chargées de l'approvisionnement des matières pour étudier le potentiel de réemploi ferroviaire sur chaque chantier, compiler les besoins, et construire une prévision globale par famille de produits et typologie de matière.  

Dans les territoires, l'identification des gisements de matière et la planification des flux contribuent à faire progresser le réemploi. En 2019, la modernisation de la ligne Nîmes-Montpellier en région Occitanie a été l’occasion de récupérer 41 kilomètres de rails en vue d’une réutilisation sur des lignes de desserte fine du territoire et sur une section de la ligne fret Narbonne-Bize – dont la régénération a, également, mobilisé du ballast et des traverses de réemploi. 

Voir la vidéo sur le projet de modernisation de la ligne Narbonne-Bize

 

Les démonstrateurs d'économie circulaire

Afin d’accélérer sa démarche d’économie circulaire, SNCF Réseau expérimente de nouvelles solutions. C’est dans ce cadre qu’on été créés trois « démonstrateurs », véritables laboratoires de recherche sur le réemploi et le recyclage des matériaux du ferroviaire.

À Miramas, une carrière artificielle de ballast est mise en place afin de pallier le manque de roche dure pour l’approvisionnement des chantiers ferroviaires du sud. Le granulat est criblé, lavé, vérifié ; puis réutilisé sur les voies ou revendu à des partenaires pour d’autres usages. En 2021, plus de 50 000 tonnes de ballast ont pu être retraitées puis réutilisées, pour une économie de plus d'1 million d'euros.

À Beaune, une recyclerie a été mise en service afin de collecter, contrôler et reconditionner les produits ferroviaires déclassés. Ils seront ensuite réintégrés dans le stock national ou recyclés. SNCF Réseau met ainsi en pratique l'un des principes phares de l'économie circulaire : le meilleur déchet est celui qu'on ne produit pas.

À Lille, un centre d’écologie industrielle se met en place pour développer une chaine d’approvisionnement durable des produits de dépose ferroviaire et de déconstruction des bâtiments. Dès 2022, le centre permettra l’utilisation de matériel recyclé (notamment le ballast) sur la ligne à grande vitesse Paris-Lille.

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