Collaborer avec différents partenaires permet à SNCF Réseau de disposer d’un espace de dialogue serein et transparent pour :
- mieux comprendre les attentes des territoires, des riverains et des autres acteurs de la protection de l’environnement vis-à-vis de ses activités ;
- mieux leur faire comprendre ses propres enjeux, contraintes et actions ;
- bénéficier de leur expertise en matière de biodiversité.
« Structurer les relations avec nos partenaires permet d’avancer dans notre compréhension mutuelle et d’échanger de façon plus sereine. »
Adeline Dorbani, Responsable programmes et partenariats développement durable de SNCF Réseau
SNCF Réseau, un partenaire engagé
Dans le cadre de la démarche Act4Nature International, SNCF Réseau s’est engagé à :
- poursuivre ses partenariats avec France Nature Environnement et la Ligue pour la protection des oiseaux jusqu’en 2022, avec l’ambition de continuer au-delà ;
- poursuivre son engagement dans la recherche via son partenariat avec le programme ITTECOP (Infrastructures de Transports Territoires, Ecosystèmes et Paysages) du Ministère de la Transition écologique, et le partage de bonnes pratiques au sein du Club infrastructures linéaires et biodiversité, qui rassemble onze gestionnaires d’infrastructures linéaires (réseaux ferroviaires, d’autoroutes, de distribution d’électricité ou de gaz, etc.) ;
- continuer à soutenir la recherche et à expérimenter des solutions pour lutter contre les plantes invasives, en particulier dans le cadre du programme de Recherche sur les espèces exotiques végétales envahissantes ou dans le cadre du programme expérimental de lutte contre la Renouée du Japon mené avec l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) et Dupont de Nemours ;
- poursuivre l’expérimentation de solutions visant à réduire les collisions avec la faune, notamment avec les fédérations de chasse ;
- prolonger sa participation au projet Plan Urbanisme Construction Architecture Frugacité sur l’intégration de la biodiversité en milieu urbain.
Focus sur 3 partenariats qui témoignent de cette volonté de SNCF Réseau de créer un langage commun avec les autres acteurs de la biodiversité, notamment à l’échelon régional.
[Bretagne Pays de la Loire] Le partenariat avec Bretagne Vivante
- La problématique : L’association Bretagne Vivante a signalé à SNCF Réseau qu’un amphibien menacé, le crapaud calamite, se reproduisait dans certains de ses fossés ferroviaires.
- La solution : Les établissements de SNCF Réseau en charge de la maintenance des voies ont été sollicités pour les accompagner lors des comptages, puis pour nettoyer les fossés et mettre en place des géomembranes au fond, afin que l’eau y soit davantage retenue en période de reproduction. De nouveaux sujets communs ont ensuite émergé, amenant à la signature d’un partenariat fin 2020. Dans ce cadre, Bretagne Vivante est par exemple en train de réaliser un inventaire de la biodiversité sur les 70 km de lignes non circulées de la région.
- Les bénéfices attendus : Une meilleure connaissance des écosystèmes aidera à mettre en œuvre les mesures adéquates pour les protéger.
- Les prochaines étapes : Le partenariat contribuera aussi à lutter contre les plantes exotiques envahissantes qui se développent sur les voies ferrées. L’inventaire en cours permettra en effet de les cartographier.
[Île-de-France] Rénover avec parcimonie, avec Azimut 230
3 questions à… Sébastien Ciprian, chargé Environnement et Biodiversité, au Centre de compétences en développement durable (CCDD) de SNCF Réseau en Île-de-France
Quel est l’objet du partenariat signé cet été entre votre direction et Azimut 230 ?
Azimut 230 est une association dédiée à la préservation des chauves-souris. Nous l’avons sollicitée pour qu’elle nous aide à identifier les ouvrages d’art qui, sur les lignes non circulées du sud francilien, abritent ces mammifères. Nous comptons aussi sur ce partenaire pour sensibiliser nos équipes en charge d’entretenir ces infrastructures à de nouvelles méthodes.
Quel est le problème avec leurs techniques de rénovation actuelles ?
Les équipes travaillent parfois trop bien, bouchant toutes les fissures qu’elles repèrent au niveau des voûtes des ouvrages d’art. Les ponts et autres tunnels non circulés offrent un gîte idéal aux chauves-souris, à condition qu’il y ait des interstices pour les accueillir et que celles-ci ne soient pas bouchées au mauvais moment, c’est à dire en pleine nidification, hibernation ou dans leur station de chasse en été.
Comment les équipes peuvent-elles adapter leurs chantiers ?
Elles seront formées à ne pas reboucher systématiquement toutes les fissures. Elles seront invitées à en laisser certaines et à ne fermer que celles qui menacent la structure de l‘ouvrage. S’il y a trop de brèches, des nichoirs seront posés le long des parois. Les équipes seront également sensibilisées à la détection des chauves-souris avant travaux et à leur cycle de vie.
Des interstices de 1,5 à 2 cm suffisent à héberger une pipistrelle comme celle-ci. © Quentin Rouy – Azimut 230
[Occitanie] Les pêcheurs suivent l’impact de passes à poissons
- La problématique : Les fondations d’un pont ferroviaire enjambant le Vidourle, dans le Gard, généraient un obstacle à la biodiversité dans le cours d’eau. Ce seuil, de plus d’un mètre, créait un certain nombre de contraintes sur le fleuve, notamment pour l’écoulement de l’eau et le déplacement des poissons migrateurs comme l’alose.
- La solution : Pour rétablir le fonctionnement naturel du cours d’eau, SNCF Réseau a construit en 2015 une passe à poissons.
- La suite : D’autres gestionnaires d’infrastructures ayant eux-mêmes aménagé des ouvrages d’art sur le Vidourle, il a fallu attendre qu’ils aient eux-mêmes effacé leurs obstacles pour pouvoir réellement mesurer l’efficacité de l’ensemble des dispositifs. Rien ne sert que la faune puisse franchir un pont s’il reste bloqué au suivant. SNCF Réseau et les autres entreprises concernées viennent de signer un partenariat avec la Fédération départementale pour la pêche et la protection des milieux aquatiques, pour suivre la reconquête du fleuve par les aloses. Leur campagne d’observation et de prélèvements d’ADN devrait confirmer l’efficacité de toutes ces installations, en particulier pour l’alose feinte du Rhône, une espèce sensible de la région méditerranéenne.