La maintenance courante du réseau ferré national

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Quel est le point commun entre une tempête, des feuilles mortes, une panne d’alimentation et un ouvrage en terre usé ? Réponse : tous ont une incidence sur l’état du réseau ferré et nécessitent l’intervention de nos équipes de maintenance. Sans ces agents sur le terrain au quotidien, les trains ne circuleraient pas. Découvrez les coulisses de l’entretien courant du réseau ferré.

Maintenance courante : pourquoi c’est important ?

Parce que tout ce qui est bien entretenu fonctionne mieux et plus longtemps ! La maintenance courante est au cœur de la performance du réseau. Elle permet d’anticiper les dégradations liées à l’usure des composants, l’envahissement de la végétation ou encore les aléas climatiques. Elle garantit la fiabilité et la robustesse des équipements et infrastructures ferroviaires. La maintenance courante inclut une surveillance en continu du réseau ainsi que des interventions sur une grande variété de composants, allant des rails aux traverses en passant par les ouvrages d’art, les équipements électriques ou encore le ballast. Nos agents se déploient partout, y compris aux abords des voies pour maîtriser la faune et la flore ou en bravant les éléments pour rétablir les circulations en cas d’aléas climatiques.

Des interventions ciblées en fonction des équipements

Maintenir le réseau ferré national : une tâche immense

Nos agents entretiennent le plus vaste réseau d’Europe, en veillant au respect des normes environnementales et en faisant face à des aléas climatiques de plus en plus fréquents.
  • 34 000 ha

    de voies et pistes à désherber

  • 88 000 ha

    de dépendances vertes à entretenir

  • 225 M€

    pour la maîtrise de la végétation en 2023

  • 1,5 M€

    par an pour nos programmes Risques naturels et technologiques

La surveillance, le nerf de la guerre

Comment savoir où intervenir ? Réponse : grâce à une surveillance efficace du réseau. Chaque ligne à grande vitesse est parcourue tous les 15 jours par Iris 320, notre TGV d’inspection rapide des installations de sécurité. Sur les 17 000 km de voie du réseau « classique », nos engins de surveillance de la voie (ESV) effectuent des tournées toutes les huit semaines. À cela s’ajoutent les tournées terrain de nos mainteneurs, qui complètent l’action des capteurs de surveillance et sont particulièrement utiles, notamment dans la maîtrise de la végétation. 

L’environnement au cœur du processus

Le fonctionnement du réseau dépend en grande partie de notre capacité à gérer l’environnement autour. Par exemple, saviez-vous que le plan végétation est notre premier poste de dépense en maintenance ? Au programme : désherber 34 000 ha de voies et pistes et entretenir 88 000 hectares de dépendances vertes, le tout en gérant notre sortie du glyphosate et en préservant la biodiversité. Par ailleurs, qui n’a jamais entendu parler d’un train immobilisé à cause d’un animal sur les voies ? 2023 a été marquée par l’entrée en vigueur d’un plan d’actions renforcé en la matière, allant de la grande faune sauvage (cerfs, sangliers, chevreuils…) aux animaux domestiques, aux blaireaux ou encore aux oiseaux.

Anticiper la montée des aléas climatiques

5% des perturbations des circulations sont dues à des intempéries : canicules, vents puissants, inondations… Or, le dérèglement climatique ne cesse d’augmenter la fréquence de ces épisodes météorologiques intenses. Parce qu’il est important d’anticiper et limiter les perturbations sur le réseau, nous agissons en préventif et en correctif. Comment ? Avec une cartographie des risques régulièrement mise à jour, une surveillance accrue grâce aux tournées terrain de nos agents et aux nouvelles technologies, sans oublier des dispositifs d’alerte efficace.