PRIME a publié, le 27 juin 2024, son septième rapport d'évaluation comparative, couvrant les années 2018-2022. Retour sur une période particulièrement dynamique pour le secteur ferroviaire européen et sur la manière dont celui-ci a réagi aux événements les plus impactants.
Un nombre sans précédent de 21 gestionnaires d'infrastructure ont participé à cette nouvelle édition. Comparé aux précédentes parutions, ce rapport comprend un ensemble de données plus complet, moins de chiffres divergents et un nouvel indicateur de performance lié au développement durable.
COVID-19, guerre en Ukraine… : quels impacts ?
Le 7e rapport PRIME présente un tableau complet des différents événements ayant impacté l’industrie ferroviaire ces 5 dernières années. Il revient sur la restriction des voyages associés à l’épidémie de COVID survenue entre 2020 et 2022, puis la reprise de l’activité ferroviaire qui a presque retrouvé ses niveaux d'avant la pandémie, certains gestionnaires d'infrastructure ayant même dépassé leurs chiffres de 2019.
Toutefois, les données européennes montrent que le nombre de passagers ne s'est pas complètement rétabli. Parmi les différentes explications, on peut évoquer des changements dans les schémas de mobilité, tels que l'augmentation du travail à distance et les préoccupations actuelles en matière de santé.
Alors que l'activité des trains de marchandises a été moins touchée par la pandémie dans l'ensemble, une baisse notable a été observée dans les pays baltes au cours de cette période. Cette tendance, déjà en cours, s'est accélérée après le début de la guerre de la Russie contre l'Ukraine.
Une augmentation des investissements modérée par l’inflation
Associés à des défis économiques tels que la montée en flèche des taux d'inflation, ces événements ont eu de profondes répercussions sur le secteur ferroviaire.
Il est essentiel d'investir dans l'infrastructure ferroviaire pour maintenir des normes élevées et améliorer les performances du rail. Alors que les coûts d'exploitation sont restés relativement stables, les dépenses d'investissement ont augmenté de près de 10 %. Bien que ces dépenses aient nominalement augmenté, leur impact a été modéré par les pressions inflationnistes affectant des matériaux essentiels comme l'acier et l'énergie.
Le train toujours perçu comme un mode de transport écologique et sûr
Malgré ces défis, le transport ferroviaire continue à maintenir sa réputation et apparaît toujours comme l’un des modes de transport les plus écologiques et les plus sûrs. Les gestionnaires d'infrastructure travaillent activement à progresser toujours plus dans ces domaines. En matière de sensibilité du secteur au développement durable, la proportion de trains électriques a augmenté de 2 % en moyenne. Des améliorations significatives ont été apportées aux mesures de sécurité, avec une réduction moyenne de 7 % du nombre d'accidents.
Consulter le rapport complet en anglais :