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PRIME (Platform of Rail Infrastructure Managers in Europe) est une plateforme qui réunit les gestionnaires d’infrastructure européens. Chaque année, ses membres collectent et analysent près de 400 données permettant la mise en place d’indicateurs clés de performance. Cette étude permet de comparer les différents réseaux ferroviaires à l’échelle européenne et de mettre en place des stratégies communes en vue de la création d’un espace ferroviaire unique européen.

Créée en 2013 par la Commission européenne, PRIME est une instance de coopération entre les gestionnaires d’infrastructure (GI) et la Commission, en vue de construire un espace ferroviaire unique. Par leur action, ils contribuent, à leur niveau, à l’élaboration des futures réglementations du secteur ferroviaire. 

L'idée centrale de PRIME est de donner aux gestionnaires d'infrastructure, qui sont des monopoles naturels, l'occasion d'apprendre les uns des autres.

PRIME compte 37 membres, dont les principaux GI européens intégrant la Suisse et la Norvège et 4 associations industrielles d'infrastructures ferroviaires européennes qui participent en tant qu'observateurs. La plateforme est co-présidée par Kristian Schmidt, Directeur du Transport Terrestre à la DG Move, représentant la Commission européenne, et Alain Quinet, Directeur général exécutif Stratégie et Affaires Corporate de SNCF Réseau, représentant des GI européens. 

Dans son rapport annuel, PRIME présente des chiffres et des informations essentielles sur la sécurité, les performances, les recettes et les dépenses des gestionnaires d'infrastructures ferroviaires européens. Les données mesurées et partagées peuvent répondre aux besoins d'un grand nombre d'experts ferroviaires et de décideurs politiques. Elles démontrent aux parties prenantes que le secteur ferroviaire œuvre à améliorer son offre de services.

Le 7e rapport PRIME revient sur la réaction du ferroviaire aux derniers événements majeurs

PRIME a publié, le 27 juin 2024, son septième rapport d'évaluation comparative, couvrant les années 2018-2022. Retour sur une période particulièrement dynamique pour le secteur ferroviaire européen et sur la manière dont celui-ci a réagi aux événements les plus impactants.

Un nombre sans précédent de 21 gestionnaires d'infrastructure ont participé à cette nouvelle édition. Comparé aux précédentes parutions, ce rapport comprend un ensemble de données plus complet, moins de chiffres divergents et un nouvel indicateur de performance lié au développement durable. 

COVID-19, guerre en Ukraine… : quels impacts ?

Le 7e rapport PRIME présente un tableau complet des différents événements ayant impacté l’industrie ferroviaire ces 5 dernières années. Il revient sur la restriction des voyages associés à l’épidémie de COVID survenue entre 2020 et 2022, puis la reprise de l’activité ferroviaire qui a presque retrouvé ses niveaux d'avant la pandémie, certains gestionnaires d'infrastructure ayant même dépassé leurs chiffres de 2019. 

Toutefois, les données européennes montrent que le nombre de passagers ne s'est pas complètement rétabli. Parmi les différentes explications, on peut évoquer des changements dans les schémas de mobilité, tels que l'augmentation du travail à distance et les préoccupations actuelles en matière de santé. 

Alors que l'activité des trains de marchandises a été moins touchée par la pandémie dans l'ensemble, une baisse notable a été observée dans les pays baltes au cours de cette période. Cette tendance, déjà en cours, s'est accélérée après le début de la guerre de la Russie contre l'Ukraine. 

Une augmentation des investissements modérée par l’inflation

Associés à des défis économiques tels que la montée en flèche des taux d'inflation, ces événements ont eu de profondes répercussions sur le secteur ferroviaire.

Il est essentiel d'investir dans l'infrastructure ferroviaire pour maintenir des normes élevées et améliorer les performances du rail. Alors que les coûts d'exploitation sont restés relativement stables, les dépenses d'investissement ont augmenté de près de 10 %. Bien que ces dépenses aient nominalement augmenté, leur impact a été modéré par les pressions inflationnistes affectant des matériaux essentiels comme l'acier et l'énergie.

Le train toujours perçu comme un mode de transport écologique et sûr

Malgré ces défis, le transport ferroviaire continue à maintenir sa réputation et apparaît toujours comme l’un des modes de transport les plus écologiques et les plus sûrs. Les gestionnaires d'infrastructure travaillent activement à progresser toujours plus dans ces domaines. En matière de sensibilité du secteur au développement durable, la proportion de trains électriques a augmenté de 2 % en moyenne. Des améliorations significatives ont été apportées aux mesures de sécurité, avec une réduction moyenne de 7 % du nombre d'accidents. 

 

Consulter le rapport complet en anglais :

Les précédents rapports PRIME

Rapport PRIME 2021

Le 6e rapport PRIME, publié en 2023, présente la tendance pré et post-Covid, de 2017 à 2021. Le rapport pointe notamment une corrélation entre le niveau de trafic et la ponctualité : la ponctualité voyageurs à atteint le taux record de 95% en 2020 alors que les circulations étaient très faibles. Lorsque ces dernières ont repris en 2021, la ponctualité a perdu 2 points. Le rapport décrit également une augmentation des moyens consacrés aux réseaux ferroviaires, notamment en matière de renouvellement et d’investissement, afin d’atteindre les objectifs fixés par l’Union européenne en matière de transition écologique.

Rapport complet du benchmark 2021

 

Rapport PRIME 2020

Le 5e rapport PRIME porte sur les données de l’année 2020 transmises sur la plateforme par les 19 gestionnaires d’infrastructure (GI) contributeurs. C’est la première étude à mesurer les effets de la crise sanitaire sur les performances du secteur ferroviaire. Présentés sur 2016-2020 pour juger de l’évolution, les indicateurs permettent de dégager les grandes tendances européennes et d’apprécier l’évolution des performances propres à SNCF Réseau.

Rapport complet de benchmark 2020

 

Rapport PRIME 2019

Les moyens que SNCF Réseau consacre au réseau se situent à un niveau proche de celui des autres gestionnaires d'infrastructures, avec des CAPEX et des OPEX qui demeurent toutefois légèrement en dessous. Les performances de l'entreprise reflètent ses priorités stratégiques.

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Rapport complet du benchmark 2019

 

Rapport PRIME 2018

Le rapport PRIME présente les principaux résultats de l’année 2018, ainsi que les évolutions des indicateurs depuis 2012. Côté SNCF Réseau, deux principaux enseignements se dégagent : ses coûts d’exploitation sont légèrement plus faibles que la moyenne européenne et, depuis 2012, les performances de l’entreprise nationale comptent parmi les meilleures du continent en matière d’engagement sécurité. 

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Rapport complet du benchmark 2018

 

Rapport PRIME 2017

Le rapport 2017, publié en mai 2019, permet de suivre une cinquantaine d’indicateurs cohérents entre tous les GI, et de converger à terme vers un objectif prioritaire de ponctualité. Pour renforcer cette analyse comparative, les GI poursuivent leur travail afin de faciliter la comparaison des données sur l’ensemble des thématiques dont les coûts, la qualité de service ou encore la fréquentation du réseau.

Consulter la synthèse du rapport

Rapport complet du benchmark 2017