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Partenaires historiques, PRB et SNCF symbolisent le mariage de l’industrie et du ferroviaire. Pour le meilleur. Joël Tesson, le directeur logistique du groupe vendéen PRB, nous explique pourquoi il souhaite développer ce partenariat.

 

Le groupe PRB en quelques mots ?

PRB c’est 700 000 tonnes par an de produits de revêtement destinés au bâtiment, ce qui fait de nous le premier fabricant indépendant français avec 500 salariés et 200 millions d’euros de chiffre d’affaires [2017]. Nous produisons ces enduits à La Mothe-Achard en Vendée, sur un site de 60 hectares. Depuis l’origine de l’entreprise, une petite société de maçonnerie créée en 1962, PRB a mené une politique commerciale très dynamique qui a permis son développement. Aujourd’hui, le groupe PRB c’est 25 dépôts partout en France, qu’il faut livrer régulièrement.

Quel rôle joue le ferroviaire dans votre production ?

Un rôle entrant et un rôle sortant. Il faut bien comprendre que, lorsque nous parlons de 700 000 tonnes de produits finis expédiées de notre site, il faut imaginer que 700 000 autres tonnes doivent y rentrer pour les besoins de notre production, soit 1,4 million de tonnes de trafic ! Sur les 700 000 tonnes expédiées annuellement, nous nous sommes fixé un objectif de 7 % de marchandises qui doivent transiter par wagons. Aujourd’hui nous avons un seul train qui représente 1200 tonnes par semaine en direction de la région PACA. Cet objectif est appelé à progresser, c’est pourquoi nous souhaitons vivement trouver d’autres destinations et faire baisser la part du transport routier, et de la même manière nous cherchons des fournisseurs qui pourraient nous livrer par train.

 

Quel impact sur votre site de production ?

La SNCF est un partenaire historique de PRB puisque nous travaillons ensemble depuis 1986. À l’époque, nous disposions de wagons isolés pour faire voyager nos produits finis. L’évolution a fait qu’à présent nous devons recevoir et faire partir des trains complets, ce qui a nécessité de lourds investissements. Ces trains arrivent directement sur notre site industriel, sans passer par la gare de La Mothe-Achard. Il a fallu installer trois voies de 500 mètres avec un tiroir, un embranchement de connexion aux voies ferrées de la SNCF, etc. Bref, notre site s’est transformé aussi en gare ferroviaire.

Comment voyez-vous l’avenir de cette collaboration ?

Je vous l’ai dit, nous voulons accroître la part du ferroviaire dans notre trafic de produits. C’est pour nous un axe prioritaire. Baisser le nombre de camions est à l’évidence indispensable pour la sécurité routière et la préservation de l’environnement. Il faudrait une politique d’aménagement du territoire plus volontariste, nous pourrions imaginer des couloirs ferroviaires du nord au sud de la France… Cela implique aussi pour les acteurs économiques une fiabilisation des flux ferroviaires. Il y a encore des marges de progression, mais nous avançons. Depuis le temps, nous savons travailler ensemble !
 

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