Doubler la part modale du fret d'ici 2030

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Saviez-vous qu’un train de marchandises (ou fret) transporte une charge équivalente à 40 poids lourds, tout en émettant neuf fois moins de CO2 et en consommant six fois moins d’énergie ? Pour nous, c’est une évidence : face à l’urgence climatique, nous devons doubler la part modale du fret d’ici 2030.

Les atouts du fret ferroviaire

Dans sa tribune Le Fer contre le Carbone, publiée en 2022, Jean-Pierre Farandou, Président du Groupe SNCF, dévoile un fait marquant : « Le report de 10 % de part modale (fret et voyageurs) de la route vers le ferroviaire dans notre pays permettrait d’atteindre entre 22% et 33% des objectifs de décarbonation du secteur des transports en France. » Presque un tiers, c’est énorme !  

Le ferroviaire a trois atouts environnementaux déterminants : il économise le CO2, il économise l’énergie et il économise l’emprise au sol.

Auteur : Jean-Pierre Farandou, président-directeur général de SNCF

Au-delà de l’évident atout écologique, le fret ferroviaire est un mode de transport performant qui a d’autres cartes à jouer.

Un moteur du développement économique  

Le fret ferroviaire booste l’attractivité économique d’un territoire. Grâce à un réseau dense desservant les régions de France, il participe au développement d’activités industrielles, portuaires et logistiques. 

Un impact sociétal positif 

C’est un moyen de transport beaucoup plus sûr que la route. Il génère, par ailleurs, la création d’emplois locaux, notamment pour l’exploitation des sites ferroviaires. 

Une solution intermodale 

L’acheminement des marchandises peut être réalisé de bout en bout en combinant les modes fluvial et routier sur de courtes, moyennes ou longues distances.  

Une forte capacité de chargement  

Ce mode de transport offre une capacité de chargement massive pour un faible coût à la tonne transportée. Son avantage compétitivité-coût est maximal pour le transport de produits à forte densité sur les moyennes et longues distances. 

Ils ont osé le fer

De plus en plus d'industriels acheminent leur marchandise via un transport combiné, la solution logistique souple et adaptée au transport massifié. Le programme REMOVE réunit des acteurs clés du secteur, dont SNCF Réseau qui propose un accompagnement personnalisé pour accéder aux infrastructures ferroviaires et des services adaptés aux besoins spécifiques du fret.

Le programme Remove

Le fret ferroviaire aujourd’hui en France c’est…

  • 1000

    trains de fret qui circulent chaque jour sur le réseau ferré national

  • 300 000

    tonnes de marchandises transportées par jour de semaine

  • 10 %

    du transport de marchandises (contre 19 % en moyenne dans l'Union européenne)

  • 1 100

    installations terminales embranchées (voies ferrées desservant les entreprises, usines, dépôts, zones industrielles et zones portuaires)

  • 335

    cours de marchandises (voies de services pour le chargement et le déchargement)

  • 15

    terminaux de transport combiné (rail, fleuve, route)

5 ans pour booster le fret

SNCF Réseau a lancé en 2021 un programme de développement du fret en France. Les différents chantiers qui le composent se déroulent jusqu’en 2025. 

2023 :  

  • Améliorer la régularité 
  • Lever les financements 

2024 : 

  • Améliorer le modèle économique du fret 

2025 : 

  • Faciliter le parcours client grâce au numérique 
  • Mobiliser les acteurs par la communication 
  • Anticiper les développements à moyen et long terme 

Les défis à relever

Nos leviers pour réussir

4 Md€ d'investissement pour le fret ferroviaire

Afin de soutenir le doublement de la part modale du fret ferroviaire prévu par la loi, la Direction générale des infrastructures, des transports et des mobilités (DGITM), l'alliance 4F - Fret Ferroviaire Français du Futur et SNCF Réseau ont co-construit un programme d'investissement couvrant la période 2023-2032. 

Les investissements définis s'élèvent à 4 Md€, dont 2 Md€ apportés par l'État, et portent sur :

  • la régénération des infrastructures existantes 
  • la modernisation du réseau
  • l'augmentation de la capacité des terminaux
  • le développement des systèmes numériques

Pour aller plus loin