Le biométhane, gaz naturel issu de la méthanisation de déchets organiques, est une énergie renouvelable en plein essor dans les Hauts-de-France. Les unités de production s’y multiplient, et avec elles, les demandes d’injection dans le réseau de gaz de ville. Mais des voies ferrées se trouvent parfois sur le trajet des canalisations à poser, et passer dessous ne s’improvise pas. SNCF Réseau doit d’abord réserver les capacités travaux et prévoir le personnel pour la réalisation du chantier, puis mettre en œuvre toutes les mesures de sécurité nécessaires pour que la plateforme ferroviaire ne bouge pas lors du forage.
Concrètement, cela implique de programmer des interruptions de circulation ou des limitations temporaires de vitesse, et d’installer un dispositif de surveillance automatique de la stabilité de la plateforme.
C’est donc en premier lieu pour permettre à GRDF de réaliser ses installations en sécurité, de façon organisée et anticipée, sans gêner le trafic ferroviaire, que la Direction territoriale des Hauts-de-France chez SNCF Réseau a proposé la mise en place d’un protocole.
Double satisfaction pour l’autorité organisatrice de transport
Tout est parti d’un constat : les échéances de GRDF sont souvent plus courtes que celles de SNCF Réseau. Jusqu’ici, il était donc difficile de planifier la réalisation de leurs traversées sous voies, et encore plus de les inscrire dans le calendrier des chantiers déjà programmés sur les lignes. On n’interrompt pas comme cela le trafic des voyageurs et des marchandises.
D’un autre côté, le gestionnaire d’infrastructures avait du mal à refuser ces travaux : le développement du biométhane, nouvelle filière économique créatrice d’emplois et de valeurs pour le territoire, fait autant partie des objectifs de la Région que la garantie d’un service de transport stable et de qualité.
Le protocole qui vient d’être signé doit ainsi éviter au conseil régional d’avoir à choisir entre ces deux priorités. Comment ? Grâce à la création d’un binôme entre les deux entreprises, qui se réunit tous les deux mois pour faire le point sur les projets en cours et à venir.