Grand ProjetChantier en cours

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La liaison ferroviaire Roissy-Picardie améliorera les déplacements quotidiens vers le pôle de Roissy depuis la Picardie et le nord-est du Val d’Oise, et confortera l’accès du sud des Hauts-de-France au réseau TGV et à l’Ile-de-France. Le projet, porté par SNCF Réseau, consiste en la création d’une nouvelle section de voie ferrée de 6,5 km circulée à 160 km/h, des aménagements sur le réseau existant et en gares de Survilliers-Fosses, Aéroport Charles de Gaulle 2 TGV et Amiens. Les travaux ont débuté en 2024 et se poursuivront durant les prochaines années.

Objectifs du projet

La liaison ferroviaire a pour objectifs, avec le développement de nouveaux services ferroviaires (grande vitesse et trains régionaux), de répondre à des enjeux de déplacements nationaux, interrégionaux et locaux :

  • Améliorer les déplacements quotidiens vers le pôle économique et d’emploi de Roissy depuis la Picardie et le nord-est du Val d’Oise
  • Contribuer aux dynamiques urbaines et territoriales des territoires desservis
  • Faciliter l’accès à la grande vitesse pour la Picardie et les Hauts de France
  • Développer l’intermodalité fer-air en gare d'Aéroport Charles de Gaulle 2 TGV
  • Proposer aux habitants de la région Hauts-de-France un nouvel accès à l’Ile-de-France dans un contexte de saturation des dessertes vers Paris Gare du Nord

Le projet s’inscrit dans une perspective de développement durable en favorisant le report modal vers le ferroviaire.

Financement

La réalisation de la liaison ferroviaire Roissy-Picardie est financée par la Commission Européenne, l’Etat, la Région Hauts-de-France et onze collectivités infrarégionales des Hauts-de-France. SNCF Réseau et SNCF Gares & Connexions en sont les maîtres d’ouvrage, chacun sur leur domaine de compétence.

Aménagements

La liaison ferroviaire Roissy-Picardie comprend les aménagements suivants.

La création d’une section de ligne nouvelle de 6,5 km entre la ligne à grande vitesse d’interconnexion et la ligne classique Paris-Creil :

  • Cette section de ligne sera électrifiée et circulable à 160 km/h. 
  • Elle sera en remblai dans sa partie sud, avec 4 ponts ferroviaires au-dessus de la LGV Nord, la RD9, l’autoroute A1 et un passage grande faune dans le bois d’Argenteuil.
  • Elle sera ensuite en déblai, avec 3 ponts routiers pour le passage d’un chemin agricole au nord de Villeron, la RD317 et le chemin de Peupliers à Marly-la-Ville.
  • Un mur de soutènement au niveau du raccordement à la ligne existante Paris-Creil.

Des aménagements en gare de Survilliers-Fosses :

  • La création de deux quais et d’une passerelle ville-ville surplombant l’ensemble du faisceau de voies ;
  • Des protections acoustiques de façade sur une trentaine de logements situés aux abords directs de la gare

Des aménagements en gare d’Aéroport Charles de Gaulle 2 TGV :

  • La création d’un quai ;
  • La construction des accès à ce nouveau quai.

Des aménagements sur la ligne Paris-Creil :

  • L'adaptation de la signalisation de la ligne
  • Le renforcement de l’alimentation électrique de la sous-station de Gonesse
  • l'électrification des voies dans le faisceau de la gare d’Amiens

Des aménagements des Lignes à Grande Vitesse :

  • La régénération de 5 postes de signalisation ;
  • L'adaptation des postes d’aiguillage et de régulation de Lille

La création d’un écopont en forêt de Chantilly (Orry-la-Ville)

 

 

Dans une seconde phase du projet, les aménagements suivants sont également prévus si l’évolution des circulations ou des schémas de desserte le justifie :

Un prolongement des voies nouvelles entre le raccordement à Marly-la-Ville et la gare de Survilliers-Fosses. Le faisceau ferroviaire passerait alors de 4 à 6 voies principales entre le raccordement à Marly-la-Ville et la gare (y compris 2 voies locales empruntées par le RER D), ce qui nécessite un élargissement de la plateforme ferroviaire existante, qui serait réalisé côté Est.

La création d’une 4ème voie et d’un quai en gare de Chantilly-Gouvieux (côté Gouvieux).

Les aménagements vus du ciel

Mesures d'insertion

La prise en compte des enjeux environnementaux

La prise en compte des enjeux environnementaux, dans le cadre d’une large concertation avec l’ensemble des acteurs, a été au cœur de la définition du projet. Elle a permis de dégager le projet de moindre impact présenté à l’enquête préalable à la déclaration d'utilité publique en 2021. Ces enjeux concernent le milieu physique, le milieu naturel et humain, le paysage et le patrimoine.

La démarche ERC (Eviter, Réduire, Compenser) a été mise en œuvre dès l’origine des réflexions, puis tout au long des études, dans le respect de la réglementation et des engagements de SNCF Réseau.

Les mesures d'évitement et de réduction 

Parmi les mesures mises en œuvre, on peut notamment relever que :

  • Le tracé proposé s’écarte au maximum des zones habitées existantes ou en projet de Vémars et Villeron (habitations les plus proches à 600 m).
  • L’incidence du projet sur les zones d’activités existantes et projetées est minimisée.
  • L’activité agricole est prise en compte, tant dans le choix du tracé que dans la définition des mesures de réduction ou de compensation envisagées. Le dimensionnement de la compensation agricole collective a été approuvé lors de la réunion de la CDPENAF du Val d’Oise le 17 novembre 2023. 
  • Le rétablissement des cheminements agricoles est assuré, de même que le maintien du réseau d’irrigation intercepté à proximité de la LGV Nord.
  • Le défrichement nécessaire pour la traversée du bois d’Argenteuil est minimisé en empruntant une partie du layon sous la ligne électrique à haute tension.
  • Les enjeux liés au milieu naturel sont pris en compte et les continuités écologiques préservées : passage grande faune dans le bois d’Argenteuil à Villeron, dimensionnement d’ouvrages de franchissement favorables au passage de la faune, mesures adaptées à la petite faune.
  • Les dispositions prévues (mesures constructives, assainissement longitudinal, bassins…) permettent d’éviter les impacts sur les eaux souterraines et superficielles.

Les équipements publics et les éléments patrimoniaux sont évités et préservés.

Focus sur le bruit ferroviaire

Offre de service proposée

Le principe de desserte

Les protocoles, conclus en 2017, entre l’Etat, la Région Hauts-de-France, 11 collectivités de l’Oise et de la Somme et la SNCF prévoient un double service grande vitesse et trains régionaux, avec des dessertes s’ajoutant aux circulations existantes sur l’axe Paris Gare du Nord-Creil-Amiens avec :

  • une desserte mixte grande vitesse et trains régionaux sur Amiens : 2 allers retours de trains grande vitesse + 3 allers retours de trains régionaux pour une correspondance à la gare d'Aéroport Charles de Gaulle 2 TGV.
  • une desserte de trains régionaux Région Hauts-de-France sur Creil et Compiègne, avec une large plage horaire dans la journée et un service renforcé en heure de pointe (fréquence à la demi-heure en heure de pointe sur Creil-Roissy et à l’heure sur Compiègne-Roissy).

Les temps de parcours

Temps de parcours : courte distance
Temps de parcours : longue distance

La tarification

La tarification adoptée pour les voyageurs relèvera le moment venu des décisions de l’autorité organisatrice pour les trafics régionaux (Région Hauts-de-France et Île-de-France Mobilités) et des entreprises ferroviaires assurant des services à grande vitesse.

La fréquentation

Une fois mise en service, la liaison devrait accueillir 4 millions de voyageurs par an (soit 15 000 déplacements/jour) dont près des trois quarts pour les transports du quotidien.

Mars 2025 - SNCF Réseau protègera 12 hectares d'espace naturel à Survilliers pour les 50 ans à venir

Dans le cadre de la démarche « éviter, réduire, compenser » mise en œuvre sur le projet, SNCF Réseau a récemment signé une convention de partenariat avec la commune de Survilliers. Cet accord acte la mise à disposition de près de 12 hectares de propriété communale au profit de SNCF Réseau, en compensation des impacts du projet Roissy-Picardie sur les espèces protégées et les zones humides. La parcelle, qui fut anciennement une carrière, a été fortement dégradée par des occupations illicites par le passé. Un programme d’actions sera déployé pendant 50 ans pour renaturer le site, restaurer la mare et améliorer la biodiversité, tout en permettant un accès raisonné du public.

Actualités du chantier

Le chantier a débuté en 2024 et se poursuivra durant les prochaines années.

SNCF Réseau réalise la liaison ferroviaire Roissy-Picardie en coordonnant les interventions des entreprises et en restant à l'écoute des élus et des habitants des communes où se déroulent les travaux tout au long de la phase chantier.

La préservation du cadre de vie des riverains est la priorité. L’organisation du chantier s’effectue en réduisant au mieux les implications sur la vie quotidienne. La prise en compte des enjeux environnementaux est aussi un élément essentiel du projet, y compris dans sa phase chantier.

Retrouvez ici les dernières actualités du chantier

  • Mars 2025 : des travaux inhabituels au milieu de l'autoroute

Le tracé de la liaison ferroviaire Roissy-Picardie rencontre l’autoroute A1 au niveau de la commune de Vémars. Son franchissement nécessite la réalisation d’un ouvrage d’art qui permettra à la future voie ferrée de surplomber l’autoroute.

La construction de cet ouvrage massif, d'une longueur de plus de 60 mètres répartie en 3 travées, s'échelonne sur 13 mois environ. Actuellement, les piles et culées qui supporteront le tablier sont érigées de part et d'autre de l'autoroute, mais aussi au milieu du terre-plein central ! Ces travaux peuvent susciter la curiosité des usagers. Mais prudence, cette étape de réalisation impose une réduction temporaire des voies de circulation.

Pour vous permettre d’observer ces travaux dans des conditions plus sécurisées, voici une photographie du chantier... vu du ciel!

  • 6 Février 2025 - Les élus et la presse visitent le chantier

Le 6 février 2025, le chantier de la liaison ferroviaire Roissy-Picardie a fait l'objet d'une visite institutionnelle et presse autour de Matthieu Chabanel, président directeur général de SNCF Réseau, Xavier Bertrand, président de la Région Hauts-de-France et Bertrand Gaume, préfet de la région Hauts-de-France. Voici un retour vidéo sur cette matinée.

  • Février 2025 – Le point sur l’avancée des travaux

En gare de Survilliers-Fosses, les voies sont réaménagées pour accueillir les futurs trains Roissy-Picardie. Dans la plaine de Vémars, la future ligne nouvelle de 6,5 km se dessine et les travaux de terrassement ont bien avancé. En gare d’Aéroport Charles de Gaulle 2 TGV, les travaux de construction d’un nouveau quai ont commencé.

  • Octobre 2024 – Fin du chantier de fouille archéologique

Des fouilles archéologiques préventives ont été réalisées sur près de 7 hectares à Vémars par l’INRAP (Institut national de recherches archéologiques préventives). Le site a été occupé à trois périodes : des fosses de chasse du néolithique (entre 6000 et 2000 ans avant notre ère !), deux cercles funéraires de l’âge de bronze (entre -2000 et -800) et un établissement agricole datant de l’âge de fer (environ -200) ont été découverts. La fouille s’est terminée en octobre, laissant place au chantier. Les vestiges mis au jour vont être étudiés pendant deux ans par les scientifiques. Certains pourront rejoindre la collection du Musée Archéa à Louvres qui valorise l’archéologie en Pays de France.

Historique du projet et archives