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Ouvrir la voie de la mobilité durable

Hauts-de-France Ile-de-France

Liaison ferroviaire Roissy-Picardie

Le projet de liaison ferroviaire Roissy-Picardie porte sur un accès ferroviaire direct entre le sud des Hauts-de-France, le nord-est du Val-d’Oise et la gare d'Aéroport Charles de Gaulle 2 TGV.
Consistant en un maillage du réseau ferroviaire, le projet vise à créer un barreau neuf de quelques kilomètres, circulé à 160 km/h, et des aménagements capacitaires sur le réseau adjacent, permettant la création de nouvelles liaisons ferroviaires.
Les services ferroviaires prévus, trains régionaux (TER) et trains à grande vitesse (TaGV), ont pour objectif d’améliorer la desserte en transports en commun du pôle de Roissy (transports du quotidien), de faciliter l’accès à la grande vitesse et de renforcer l’intermodalité air-fer.
Le projet a été déclaré d'utilité publique par arrêté interpréfectoral le 21 janvier 2022.

Dernière mise à jour :
25/09/2023

Les caractéristiques du projet

 

Roissy-Picardie - carte présentation projet

 

Les opérations d'infrastructures prévues

La première phase du projet de liaison ferroviaire Roissy-Picardie comprend notamment :

1. la réalisation d'une section de ligne nouvelle à double voie de 6,5 km entre, d’une part, la ligne à grande vitesse d’interconnexion au nord de la plateforme aéroportuaire de Roissy et, d’autre part, le raccordement à la ligne classique Paris-Creil-Amiens au niveau de Marly-la-Ville. 

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Quelques éléments techniques pour la section de ligne nouvelle
  • 6,5 km de ligne électrifiée à double voie et raccordements, circulable à 160 km/h. Cette ligne est en remblai dans sa partie sud, avec les franchissements de la LGV Nord, de la RD 9 et de l’autoroute A1. Elle est ensuite en déblai, passe sous la RD317 avant de rejoindre la ligne Paris-Creil ;  
  • 10 ouvrages d’art : 3 sauts de mouton, 5 ponts-rail (dont les franchissements de la LGV Nord, de l’A1 et de la RD9 /ru de la Michelette) et 2 ponts-route (dont la RD317) ;
  • 64,8 ha d’emprises prévisionnelles (hors domaine ferroviaire) dont 45,5 ha de terres agricoles et 7,9 ha de boisement qui seront défrichés ;
  • 2 murs de soutènement au raccordement à la ligne existante Paris-Creil, sur les communes de Marly-la-Ville et Saint-Witz ;
  • Des protections acoustiques de façade aux abords directs de la gare de Survilliers-Fosses (6 bâtiments) ;
  • 4 chemins agricoles rétablis et un rabattement ;
  • 11 passages pour la faune ;
  • Des bassins créés ou adaptés pour collecter et réguler les eaux de ruissellement de la plateforme ferroviaire et des bassins versants interceptés.

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2. La création d’un nouveau quai en gare d'Aéroport Charles de Gaulle 2 TGV et des circulations verticales le desservant, suppression d’une voie existante pour implanter ce quai et ajout de communications ferroviaires permettant aux trains de passer d’une voie sur l’autre ;

3. Des aménagements en gare de Survilliers-Fosses, avec la création de nouveaux quais ainsi que d’une passerelle et des circulations verticales permettant d’accéder à ces quais, d’assurer l’interconnexion avec la ligne du Réseau Express Régional francilien- RER D et d’établir un lien ville-ville ;

4. Des aménagements sur la ligne classique Paris-Creil-Amiens, avec l’adaptation de la signalisation de la ligne, le renforcement de l’alimentation électrique de la sous-station de Gonesse et l’électrification des voies dans le faisceau de la  gare d’Amiens ;

5. Des aménagements de la signalisation ferroviaire existante, avec la régénération de cinq postes de signalisation de la LGV Nord et de la LGV d’Interconnexion et des adaptations du poste d’aiguillage et de régulation de Lille, afin de permettre l’insertion de la nouvelle infrastructure dans le système de signalisation du réseau ferré national ;

6. En forêt de Chantilly (Orry-la-Ville), réalisation d’un passage grande faune supérieur (écopont), mesure d’accompagnement environnementale contribuant à la continuité des grands corridors écologiques au nord de la région parisienne.

Deux opérations sont prévues en phase ultérieure car leurs fonctionnalités ne seraient nécessaires qu’à long terme, si l’évolution des circulations, de la construction horaire ou des schémas de desserte le justifiait : 

  • Prolongement des voies nouvelles entre le raccordement à Marly-la-Ville et la gare de Survilliers-Fosses, dit "doublet de voie de Saint-Witz". Le faisceau ferroviaire passerait alors de 4 à 6 voies principales entre le raccordement à Marly-la-Ville et la gare (y compris 2 voies locales empruntées par le RER D), avec un élargissement de la plateforme ferroviaire existante, réalisée côté est  sur environ 2 km ;
  • Création d’une 4ème voie à quai en gare de Chantilly-Gouvieux (côté Gouvieux).
plan de situation du projet présentant les différentes opérations du projet avec le réseau ferroviaire et routier à proximité de la section de ligne nouvelle

 

Le périmètre des travaux

Les communes concernées par les travaux relevant du projet sont situées dans les départements du Val-d’Oise, de l’Oise et de la Somme, marginalement en Seine-et-Marne et Seine-Saint-Denis. Il s’agit de :

  • pour la ligne nouvelle et ses raccordements, en Val-d'Oise (95) : Epiais-lès-Louvres, Chennevières-lès-Louvres, Vémars, Villeron, Saint-Witz, Marly-la-Ville, Fosses ;
  • pour les aménagements complémentaires, notamment en gares : Tremblay-en-France (93), Le Mesnil-Amelot (77), Chantilly (60), Orry-la-Ville (60), Amiens (80).

Les mesures d'insertion

Les enjeux environnementaux

La prise en compte des enjeux environnementaux, dans le cadre d’une large concertation avec l’ensemble des acteurs, est un élément essentiel du processus itératif de définition du projet. Elle a permis de dégager le projet de moindre impact présenté à l’enquête préalable à la déclaration d'utilité publique en 2021. Ces enjeux concernent le milieu physique, le milieu naturel et humain, le paysage et le patrimoine.

La démarche ERC (Eviter, Réduire, Compenser) a été mise en œuvre dès l’origine des réflexions, puis tout au long des études, dans le respect de la réglementation et des engagements de SNCF Réseau.

Parmi les mesures d’évitement et de réduction mises en œuvre, on peut notamment relever que :

  • Le tracé proposé s’écarte au maximum des zones habitées existantes ou en projet de Vémars et Villeron (habitations les plus proches à 600 m) ;
  • L’incidence du projet sur les zones d’activités existantes et projetées est minimisée ;
  • L’activité agricole est prise en compte, tant dans le choix du tracé que dans la définition des mesures de réduction ou de compensation envisagées. Le prédimensionnement de la compensation agricole collective a été approuvé lors de la réunion de la CDPENAF du Val-d’Oise le 20 novembre 2020 ; 
  • Le rétablissement des cheminements agricoles est assuré, de même que le maintien du réseau d’irrigation intercepté à proximité de la LGV Nord ;
  • Le défrichement nécessaire pour la traversée du bois d’Argenteuil est minimisé en empruntant une partie du layon sous la ligne électrique à haute tension ;
  • Les enjeux liés au milieu naturel sont pris en compte et les continuités écologiques préservées : passage grande faune dans le bois d’Argenteuil à Villeron, dimensionnement d’ouvrages de franchissement favorable au passage de la faune, mesures adaptées à la petite faune ;
  • Les dispositions prévues (mesures constructives, assainissement longitudinal, bassins…) permettent d’éviter les impacts sur les eaux souterraines et superficielles ;
  • Les équipements publics et les éléments patrimoniaux sont évités et préservés.

Le bruit ferroviaire

La protection des populations vis-à-vis du bruit ferroviaire est une priorité dès le lancement des études d’un projet.

Compte-tenu de l’éloignement du barreau vis-à-vis des secteurs urbanisés (Vémars, Villeron notamment), des vitesses d’exploitation et des trafics prévus, l’impact acoustique est faible : les niveaux sonores calculés sont largement en-dessous des seuils réglementaires.

Ils sont également très inférieurs aux niveaux de la recommandation de l’OMS d’octobre 2018. Les niveaux sonores en Lden, calculés en façade des bâtis les plus exposés sont compris : 

  • Entre 35.4 et 39.5 dB(A) à Villeron ;
  • Entre 35.4 et 40.4 dB(A) à Vémars [pour la crèche, la valeur est de 40.4 dB(A)].

L’étude d’impact présente également le résultat de calculs avec des indicateurs évènementiels (au passage des trains, TàGV ou TER), à des niveaux faibles également.

Des protections acoustiques sont prévues pour plusieurs bâtiments au niveau du parvis de la gare de Survilliers-Fosses et un à Orry-la-Ville. En gare de Chantilly-Gouvieux, l’ajout d’une 4ème voie ferrée et la création d’un quai, à l’ouest du faisceau ferroviaire existant, n’entraînent pas de dépassements des seuils réglementaires.

En la matière, SNCF Réseau est tenu à une obligation de résultat. Des mesures de contrôle seront effectuées à la mise en service de la ligne nouvelle par des bureaux spécialisés indépendants, sous le contrôle des services de l’Etat et des dispositifs de suivi mis en place avec les acteurs de terrain concerné. Des protections supplémentaires devront être réalisées s’il s’avère lors des contrôles que les seuils de bruit sont dépassés malgré les protections mises en œuvre.

visuel décrivant les seuils règlementaires en matière de bruit
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