La ligne LGV+ Paris-Lyon, un projet innovant

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La ligne Paris-Lyon, plus ancienne et plus fréquentée des lignes à grande vitesse françaises, va être modernisée dans le cadre du projet LGV+. Cet axe arrive, en effet, à saturation aux heures de pointe. Les objectifs du projet sont multiples : améliorer la régularité du trafic, augmenter les capacités de circulation de la ligne et l'adapter aux standards européens.

Un axe majeur en pleine expansion

Mise en service en 1981, la ligne Paris-Lyon est stratégiquement située. Elle accueille des liaisons majeures, menant vers l’Espagne, l’Italie et le Nord du continent. En raison d’une forte augmentation du trafic de voyageurs, cet axe est amené à être encore plus fréquenté dans les années à venir et doit donc augmenter ses capacités d'accueil.

Le projet LGV+

La ligne Paris-Lyon en chiffres

  • 33%

    du trafic grande vitesse du réseau ferré national

  • 460 km

    de ligne

  • 240

    trains par jour

Augmenter le trafic sans créer une nouvelle ligne

Le projet LGV+ répond à de nombreuses attentes tout en se concentrant sur la sécurité des voyageurs. La modernisation de la signalisation permet d’améliorer la régularité de la ligne. Sa capacité va également être augmentée progressivement, passant de 13 trains par heure et par sens en heure de pointe aujourd’hui, à 16 trains par heure et par sens en 2030, soit un gain de 25%.

Comme souvent en Europe, la LGV Paris-Lyon est équipée de son propre système de signalisation (en France, c’est la TVM - Transmission Voie Machine). Ceci impose aux entreprises ferroviaires d’équiper leurs trains de ce système et représente un coût non négligeable. Le défi est désormais d’unifier les dispositifs de signalisation via le système européen ERTMS (European Rail Traffic Management System) et ainsi faciliter l’accès des entreprises ferroviaires au réseau. Un enjeu pour la compétitivité du secteur ferroviaire en Europe. C'est au titre de cette interopérabilité que l’Union européenne est pleinement investie dans le projet et y consacre 120 M€.

tracé de la ligne LGV+ en France

Avec LGV+, SNCF Réseau s'engage dans le réseau de demain

Pour accroître la performance de la ligne Paris-Lyon, nous dotons son infrastructure de plusieurs innovations technologiques.
  • Modernisation de la signalisation

    Déploiement du système ERTMS et création de 58 postes d'enclenchement le long des voies pour commander les aiguillages

  • Création de nouveaux bâtiments

    Construction du Poste de Commande à Distance (PCD) à Lyon

  • Supervision de la ligne

    Installation de la Commande Centralisée du Réseau pour piloter la ligne de Marne-la-Vallée à Lyon

  • Augmentation de la puissance électrique

    Augmentation de la puissance de la ligne et installation du centre de supervision de l'alimentation électrique

  • Aménagement des infrastructures

    Aménagements en gare de Paris et de Lyon pour accueillir les trains supplémentaires

L'ERTMS, un atout pour plus de trains

Déjà en place dans d’autres pays européens, l’ERTMS (European Rail Traffic Management System) est le système de signalisation le plus évolué, le plus fiable et le plus robuste. Pour la première fois, il est mis en place sur une ligne grande vitesse déjà en service et sans interruption du trafic.

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La commande centralisée du réseau, l'atout de la régularité

Pour gérer de manière plus efficace les circulations, rationnaliser les prises de décisions et anticiper les incidents d'exploitation, tous les postes d’aiguillage sont gérés depuis la commande centralisée du réseau de Lyon. Ainsi, toutes les données sont traitées en temps réel dans un espace modernisé et connecté. 

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Un projet au cœur d'un réseau ferroviaire plus durable

Parce que le train est l'un des modes de déplacement les moins polluants, son développement répond aux défis environnementaux. En augmentant la capacité de la ligne Paris-Lyon de 25%, le projet LGV+ favorise le report modal de la route vers le rail.

Toutefois, l’impact carbone du projet ne se limite pas là car, grâce à des travaux très ciblés, il est également très peu consommateur de ressources. La modernisation de cet axe de 460 km représente, en équivalent CO2, moins de 3 km de construction de ligne nouvelle.

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