Projet en concertation

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Dernier maillon restant à construire pour assurer la continuité de la grande vitesse entre la France et l’Espagne, la ligne nouvelle Montpellier-Perpignan (LNMP) est stratégique à plusieurs échelles (européenne, nationale et régionale) et pour cette raison est inscrite parmi les priorités retenues par l’État dans la Loi d’Orientation des Mobilités de 2019. Depuis sa première présentation au territoire lors du débat public en 2009, le projet LNMP a connu plusieurs périodes de concertation et d’études successives qui ont permis d’en préciser le tracé et les caractéristiques.

Pourquoi une nouvelle ligne entre Montpellier et Perpignan ?

Un service performant bénéficiant à tous

Depuis les mises en service du Contournement de Nîmes-Montpellier (CNM) et de la ligne Barcelone-Figueras, la LNMP est le dernier maillon restant à construire pour assurer la continuité de la grande vitesse entre la France et l’Espagne.

C’est aujourd’hui un axe prioritaire à toutes les échelles :

  • Au niveau européen, pour compléter la carte de la grande vitesse et le corridor européen de fret « Méditerranée » ;
  • Au niveau national, pour réduire les temps de parcours entre les villes occitanes et les grandes métropoles situées sur les axes du Couloir rhodanien (Paris-Perpignan) et du Grand Sud (Nice-Bordeaux) ;
  • Au niveau régional, pour améliorer la desserte du littoral occitan en permettant la mise en œuvre d’un service régional à haute fréquence.

Pour l’ensemble de ces raisons, la Ligne Nouvelle Montpellier-Perpignan est inscrite parmi les priorités retenues par l’État dans la Loi d’Orientation des Mobilités de 2019.

Un projet réalisé en deux phases

En 2016, l'Observatoire de la saturation sur la ligne Nîmes-Perpignan a mis en évidence une utilisation très importante de la ligne entre Nîmes et Béziers, limitant la capacité à accroître l'offre ferroviaire aux heures de pointe. En dépit de la mise en service du contournement Nîmes-Montpellier, la ligne reste très chargée aux heures de pointe entre Montpellier et Béziers.

La Loi d'orientation des mobilités de 2019 a retenu comme prioritaire la réalisation de la LNMP entre Montpellier et Béziers. Cette première phase du projet comprend 52,3 km de ligne mixte nouvelle et 7 km de raccordements, sans gare nouvelle.

Ce phasage permet de réduire les délais avant une première amélioration de la desserte et prévoit l'engagement des travaux à l’horizon 2030 pour une mise en service à l’horizon 2034.

carte projet LNMP Nov 23

Une concertation continue

SNCF Réseau entretient depuis le début du projet un dialogue continu avec l'ensemble des acteurs du territoire : élus, acteurs socio-économiques, associations, usagers des lignes, riverains du projet...

Les communes du territoire concernées par le tracé sont également associées de près au projet. 

Cette démarche, qui constitue un engagement fort du maître d’ouvrage depuis le lancement du projet, vise à mieux prendre en compte les attentes et besoins du territoire tout en limitant au mieux les incidences du projet sur leur qualité de vie et leur environnement.

Depuis 2009 et le débat public, plusieurs périodes de concertation ont accompagné les différentes étapes de LNMP. Elles ont permis de partager le résultat des études au fur et à mesure de leur avancement et de co-construire les caractéristiques du projet : tracé, modalités de fonctionnement de la ligne nouvelle, prise en compte des enjeux économiques et environnementaux…

  • Débat public (2009) : définition d'un couloir de passage de 5 km de large
  • Concertation étape 1 (2010-2011) : définition d'une zone de passage de 1 000 m de large
  • Concertation étape 2 (2012-2016) : définition du nombre et de l'implantation des gares nouvelles et sections de ligne mixte, définition d'un tracé de 150 
  • Mobilisation régionale (2017-2019) : inscription dans la Loi d’orientation des mobilités (LOM)
  • Consultation sur le Projet d'intérêt général (2019) : inscription dans les documents d’urbanisme locaux
  • Concertation préalable phase 1 (2020-2021)
  • Enquête publique phase 1 ( 14 décembre 2021 au 27 janvier 2022)

Le coût et le financement

Le projet LNMP dans sa totalité est estimé à 6,12 milliards d’€ (montant exprimé aux conditions économiques de janvier 2020) dont 2,04 milliards d’€ pour la phase 1 entre Montpellier et Béziers et 4,08 milliards d’€ pour la phase 2 entre Béziers et Perpignan. 

Un « protocole d’intention de financement pour la réalisation de la phase 1 de la LNMP » a été signé le 22 janvier 2022 entre l’Etat, les collectivités locales et SNCF Réseau. Il prévoit un financement par l’Etat à hauteur de 40 %, par les collectivités locales à hauteur de 40 % et par l’Union européenne à hauteur de 20 %
Le protocole fixe aussi une clause d’engagement pour la seconde phase du projet, et le principe d’une solidarité des collectivités pour le financement des deux phases du projet.
 

 

La société de financement

La société de financement de LNMP, créée par ordonnance du 2 mars 2022, gère la participation financière des collectivités territoriales au financement du projet. Carole Delga, présidente du Conseil régional d'Occitanie, a été élue à l'unanimité présidente du conseil d'administration de la Société de la LNMP lors du conseil d’administration d'installation de la société de la LNMP le 29 septembre 2022. Philippe Vidal, vice-président du département de l'Hérault délégué à l'aménagement du territoire a été vice-président.

Des subventions de l’Union Européenne

Le projet LNMP fait partie des projets prioritaires de l’Union européenne car il s’agit d’un chainon manquant d’un corridor de transport entre l’Espagne et la Hongrie, au sein du réseau transeuropéen de transport (RTE-T).


A ce titre, le projet peut prétendre à d’importantes subventions de l’Union européenne pour les deux phases du projet, dans la continuité des subventions déjà obtenues. L’Union européenne a déjà contribué au financement des études préalables à l’enquête publique de la phase 1 via une subvention de 9,3 millions d’euros. Plus récemment en 2023, une subvention de 6,3 millions d’euros a été accordée par l’Union européenne pour les études préparatoires à la phase d’Avant-Projet Détaillé (APD) de la phase 1.  L’Union européenne a souligné la qualité du dossier de demande de subvention déposé par SNCF Réseau, démontrant l’intérêt porté à la réalisation de ce chaînon manquant du Réseau transeuropéen de transports (RTE-T).

D’autres subventions européennes interviendront au fur et à mesure de l’avancement du projet et de la réalisation de ses différentes étapes.