Pour comprendre l’ouverture du marché voyageurs
Après le transport des marchandises au début des années 2000, puis celui des voyageurs à l'international, deux nouveaux segments du marché ferroviaire s'ouvrent progressivement à la concurrence :
- Le premier marché, conventionné, concerne les lignes régionales (TER) et interrégionales (TET). Depuis 2019, les autorités organisatrices peuvent lancer des appels d'offre pour choisir un opérateur de transport. L'État ainsi que cinq Régions se sont déjà engagés dans la démarche. La région Sud est la plus avancée dans l’ouverture de son marché : pour rappel, le 29 octobre, le conseil régional a voté l’attribution d’un lot de son premier appel d’offres (Marseille-Toulon-Nice) à l’opérateur Transdev.
- Le second marché dit d’« open access » concerne les opérateurs qui lancent un nouveau service ferroviaire de leur propre initiative sur le réseau . Parmi les opérateurs ayant manifesté leur intérêt pour faire circuler des trains sur ce marché, Trenitalia France a pris de l'avance. Cette filiale à 100 % de l'opérateur historique italien va, en effet, devenir le premier concurrent de SNCF Voyages sur le marché français.
Trois allers-retours quotidiens entre Lyon et Paris
Arrivé en 2011 en profitant de l’ouverture à la concurrence du marché́ ferroviaire sur les lignes internationales (Paris-Venise dès 2011, Marseille-Milan en 2014), Trenatalia France démarrera, à partir du 18 décembre, une liaison sur l'axe Paris-Milan, à raison de deux allers-retours quotidiens. Suivront prochainement trois allers-retours entre Paris et Lyon.
L'ouverture du marché : une opportunité pour développer le ferroviaire français
Ouvrir le marché, c’est ouvrir le champ des possibles pour le rail français.
- Plus de trains, c’est plus de services et plus de choix pour les voyageurs qui seront les premiers gagnants de cette ouverture.
- Plus de trains, c’est aussi plus d’opportunités de développement pour les territoires. Pour illustration, la région Provence-Alpes-Côte d'Azur prévoit un doublement des dessertes sur la ligne Marseille-Nice opérée par Transdev et + 70% de dessertes pour l’Etoile de Nice, opérée par SNCF.
- Plus de trains qui circulent, c’est aussi plus de recettes pour l’entretien et la modernisation du réseau.
Enfin, développer le ferroviaire, comme alternative à la route ou à l’avion, c’est inscrire de façon durable notre pays dans la transition écologique.