Lutte contre le changement climatique
Un mode de transport peu émetteur de gaz à effet de serre (GES)
Le transport ferroviaire est le moyen de transport qui émet le moins de gaz à effet de serre. Parce qu’il consomme peu de ressources fossiles et fonctionne grâce à l’électricité sur plus de 15 000 kilomètres de voies, le transport ferroviaire est le moyen de déplacement mécanique qui répond le mieux aux impératifs du changement climatique. Nettement moins dépendant des hydrocarbures que l’avion et la route, le ferroviaire émet ainsi peu de gaz à effet de serre (GES), en grande partie responsables de l’augmentation des températures. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : le déplacement d’une personne en train à grande vitesse génère environ 10 fois moins de GES qu’un déplacement par la route… et 20 à 25 fois moins qu’en avion ! En cela, favoriser le report modal, c’est-à-dire le transfert des circulations routières et aériennes vers le rail, représente un moyen efficace, à l’échelle du système de transport national, pour lutter contre le réchauffement climatique..
Des solutions pour diminuer l’empreinte carbone du réseau
Afin d’identifier ses principales sources d’émissions de GES et de les réduire, SNCF Réseau réalise des bilans carbone sur ses chantiers d’infrastructure ferroviaire. Ces bilans permettent de mesurer les émissions de CO2 liées notamment à la consommation de matières premières (béton, acier, cuivre …) et d’énergie, nécessaire à la réalisation de ces chantiers. Inscrit dans une démarche d’amélioration continue, SNCF Réseau met en œuvre des actions concrètes pour diminuer l’empreinte carbone de ses travaux.
Une activité plus sobre en ressources : SNCF Réseau travaille sur l’écoconception de ses projets, pour faciliter la mise en œuvre de solutions innovantes, plus économes en ressources et moins émissives en CO2 (cf. économie circulaire). Par ailleurs, l’entreprise déploie une démarche d’économie circulaire pour favoriser le réemploi ou le recyclage des composants structurels de son infrastructure (rail, ballast, caténaire …).
Une activité moins carbonée : SNCF Réseau possède un parc important d’engins thermiques pour réaliser ses travaux d’infrastructure. Afin de diminuer les émissions de CO2 liées à la consommation de carburant de son parc, SNCF Réseau agit sur la motorisation de ses engins, par l’acquisition d’engins plus modernes, hybrides ou 100 % électriques.
S’adapter aux conséquences du changement climatique
Les changements climatiques sont en marche et leurs premiers effets sont déjà constatés sur le réseau ferré français :
- la pluie et la neige peuvent endommager les ouvrages en terre et les structures
- les orages peuvent provoquer des ruptures d’alimentation électrique et l’arrêt du système de signalisation
- le vent et les tempêtes peuvent conduire à des ruptures de caténaires et des superstructures
- les inondations et l’humidité font peser un risque sur les remblais, les fondations, les digues et les équipements électriques
- les températures extrêmes peuvent provoquer une dilatation des rails, voire une rupture d’alimentation électrique
- les périodes de sécheresse ont des conséquences sur les fondations en ligne et les ouvrages
A plus ou moins long terme, ces dérèglements climatiques peuvent donc avoir un impact conséquent sur le réseau et ses infrastructures, et donc sur son fonctionnement. C’est pourquoi les normes de construction et les procédures de maintenance sont des paramètres clés.
Dans ce contexte, SNCF Réseau met en place des solutions innovantes pour réduire la vulnérabilité des infrastructures, et s’adapter aux nouvelles contraintes environnementales :
- les cycles de surveillance : pour éviter toute dégradation due aux conditions climatiques, des surveillances spécifiques sont effectuées lors des interventions sur les voies
- les tournées chaleur : pour anticiper les périodes de fortes températures, les voies ferrées sont étroitement surveillées pour détecter le moindre problème de pose ou de maintenance, et le corriger.
- les tournées intempéries : pour éviter toute dégradation due à une intempérie, les agents de maintenance surveillent étroitement certains ouvrages pour détecter le moindre problème.
Plusieurs études ont été conduites
- une thèse intitulée « Des connaissances scientifiques sur les changements climatiques à l’analyse économique pour la prise de décision en vue de l’adaptation des infrastructures » cofinancée par SNCF, SNCF Réseau, l’ADEME et I4CE (Institute for Climate Economics) et conduite par Vivian DEPOUES, dont la soutenance va intervenir en fin d’année
- deux études conduites avec Carbone 4 sur les thèmes « Indicateurs stratégiques météo/climat » et « Analyse des risques liés au changement climatique pour Transilien »
- une étude SNCF Réseau produite par la Direction générale industrielle et ingénierie intitulée « Adaptation au CC : les enjeux et réponses possibles dans les différents domaines de l’infrastructure »
Fort de ces premiers éléments, une nouvelle dynamique pour l’adaptation au changement climatique est en cours de réflexion au sein de SNCF. L’objectif est de définir les grandes lignes d’une feuille de route en matière d’adaptation, ainsi que la gouvernance et le management de ce sujet. D’ailleurs, un groupe de travail a été lancé sur l’adaptation au changement climatique par SNCF Réseau, dont l’objectif est de concevoir un plan d’action de long terme pour les infrastructures.