Conformément à ses obligations réglementaires, SNCF Réseau a remis à l’Établissement public de sécurité ferroviaire (EPSF) en mai 2021 son rapport annuel sécurité de l’année 2020. Il souligne la poursuite d’une amélioration constatée depuis plusieurs années du niveau de l’incidentologie.
Ce document présente une vision globale du niveau de sécurité de l’exploitation ferroviaire. Il met en exergue les résultats globaux de sécurité, les éléments les plus marquants en matière de sécurité et les accidents principaux observés dans l’année, les résultats de la surveillance et les actions de transformation et d’amélioration réalisées. C’est l’aboutissement d’un travail de synthèse de tout ce qui se passe au quotidien sur le réseau, réalisé par la Direction générale Sécurité Sûreté Risques de SNCF Réseau, en coopération avec de nombreux services, établissements et directions. Les incidents sont relevés au quotidien, chaque information intégrant une base de données. S’y ajoutent des enquêtes sur les événements de sécurité les plus importants (déraillement, heurt aux passages à niveau…).
Panorama d’une année singulière
Les résultats chiffrés sont très encourageants puisque le nombre d’accidents significatifs (dont la définition est normée au niveau européen) s’est réduit de 14% entre 2019 et 2020. On constate, par ailleurs, une baisse de 20% du nombre de victimes sur le réseau et de 21% de suicides. Quant au nombre des événements suivis par l’EPSF*, il affiche une diminution de 29%. Certes, ces chiffres doivent être observés au regard du volume de trafic, en retrait de 19% par rapport à 2019, suite aux confinements et autres aléas dus à la crise sanitaire.
Mais globalement, le niveau de sécurité s’améliore, en phase avec l’ambition d’excellence affirmée par SNCF Réseau pour sa politique de sécurité, et grâce à la mobilisation quotidienne de ses collaborateurs. Comme le montrent les rapports d’audits de l’EPSF, le nombre des événements liés à la géométrie de la voie et qui engendraient, entre autres, des arrêts de circulation ou des ruptures de rails, se réduisent.
Consciente toutefois de ses marges de progression, l’entreprise développe le recensement des événements dits ‘’précurseurs’’. Ce sont des anomalies n’ayant pas donné lieu à des dégâts matériels ou humains, qui doivent attirer l’attention des établissements sur les risques potentiels qu’ils peuvent entrainer. Un exemple : une branche très proche d’une caténaire ou qui tend à masquer un signal.
* les collisions, les déraillements, les accidents aux passages à niveau, les accidents de personnes heurtées par des trains, les talonnages d’aiguilles et les arrêts de plus de 10 min de trains de voyageurs dans des tunnels de plus d’1 km.
Consultez le rapport annuel sécurité 2020